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Oddworld - Munch's Oddyssee

News postée le 23-06-2020
Tags reliés à cette news : oddworld, munch oddyssee, jeux-video,
Dans la catégorie jeux-video

munch

"Salut", "Suis moi", "Reste ici", "Prout"... Le vocabulaire d'Abe, l'antihéros le plus célèbre de la PlayStation est certes limité, mais il a marqué de ses trois doigts en deux dimensions une ère vidéludique qui faisait la part belle à la 3D. La saga Oddworld, débutée en 1997, proposait un univers atypique : glauque mais drôle, avec des idées utopistes mais des valeurs bien ancrées dans notre propre réalité. Agrémenté d'une touche visuelle somptueuse, le premier jeu, "Abe's Oddyssee" en 1997 avait tout pour plaire, et sa suite, "Abe's Exoddus" sorti un an plus tard, n'a fait que confirmer un succès bien mérité.

C'est forte de ses galons fièrement gagnés que la saga Oddworld a tenté de se renouveller en 2001 avec "Munch's Oddyssee". En proposant un univers en 3D et un nouveau protagoniste, les développeurs signifiaient aux joueurs leur envie de donner une nouvelle fraîcheur à ce monde étrange. Malgré tout mon amour pour les deux premiers opus, j'ai attendu 19 ans avant de faire connaissance avec Munch, amphibien aussi moche que sympathique, qui partage l'affiche du jeu avec Abe.

Alors que les Glukkons, les grands méchants du monde d'Oddworld, continuent de piller les ressources, les espèces, et les civilisations, Munch, le dernier Gabbit vivant, se rend compte qu'il est bien seul dans son océan. Alors qu'il tente de retrouver ses semblables, il est fait prisonnier par les cruels Vikkers, scientifiques à la solde des Glukkons. Suite à une expérience douteuse, Munch se retrouve avec un sonar greffé sur la tête, lui permettant d'envoyer un arc électrique et de recouvrer sa liberté. C'est alors qu'il est investi d'une mission presque divine : celle de sauver son espèce. Avec l'aide d'Abe, toujours fourré dans les situations les plus inextricables, les deux compères vont devoir s'infiltrer dans les complexes industriels des Glukkons les plus riches, afin de leur voler tout leur argent. Le but étant de transférer l'argent volé sur le compte de Lulu, un Glukkon stupide, puis de prendre possession de son esprit afin d'acheter la dernière boite de caviar contenant 150 oeufs de Gabbit.

On retrouve donc toujours l'esprit loufoque de la saga, qui fait s'opposer les forces de la nature aux forces de l'industrie, dans une ambiance barrée et assez unique. Mais exit donc la vue de profil en 2D et bonjour aux environnements en 3D. Et déjà on constate le premier écueil : là où les deux premiers jeux sont aujourd'hui encore extrêmement beaux (sur une TV cathodique hein, n'allez pas brancher votre PSX sur une TV 4K et me dire que ça dégueule de pixels baveux, merci), le 3é opus a quant à lui mal vieilli si on le compare à ses grands frères. Sans aller jusqu'à dire que "Munch's Oddyssee" est moche, disons qu'il parait bien fade en comparaison d'autres jeux 3D de la même époque. Et pourtant, rien dans le level design ne justifie le passage de la 2D à la 3D. Le gameplay est la principale victime de cette "évolution" et on se retrouve donc avec un jeu qui souffre d'une caméra absolument immonde qui devient handicapante lors des phases de plate-forme. J'avais constaté les mêmes défauts sur les versions HD de la trilogie Jak & Daxter, comme quoi il s'agirait bien ici d'un souci lié à cette génération de jeux et à mon allergie pour la 3D mal branlée.

Des plaines d'Oddworld aux usines Glukkon, les deux héros vont devoir se tailler un chemin à travers les pièges et les ennemis. Pour les aider dans leur aventure, ils pourront s'abreuver de boissons aux propriétés variées : vitesse, super saut, invisibilité, ou encore décharge électrique... Autant de bonus temporaires qui seront nécessaires pour surmonter les obstacles, permettant de terminer chacun des niveaux du jeu. Si la difficulté était une constante dans les premiers jeux, elle est ici aux abonnés absents. En effet, il est presque impossible de mourir pour de bon : si l'un des héros se noie ou se fait tuer, l'autre peut le ressuciter à tout moment via des zones spécifiques de chaque niveau. Il suffit donc de laisser l'un des deux devant le point de resurrection, et l'autre est assuré de pouvoir repartir comme en 14. De plus, l'un des principaux pouvoirs d'Abe (à savoir prendre possession du corps d'un ennemi) est conditionnée par le nombre de pousses de choux récoltées... mais il est possible de faire repousser ces choux à l'infini, rendant leur moisson caduque. Enfin, il est possible dans certains niveaux de faire revenir à la vie les Mudokons qui viendraient à tomber au champ d'honneur. Pour couronner le tout, les puzzles sont pour la plupart évidents et ne demandent guère de réflexion. Seuls les derniers niveaux imposent de réfléchir sur l'ordre des actions à effectuer afin d'atteindre le checkpoint suivant. En résulte donc un manque cruel d'implication car rien ne bloquera la progression du joueur.

Cependant, on appréciera les nouveautés apportées au système de compagnons. Tout comme dans les jeux précédents, Abe peut parler aux Mudokons et leur demander de le suivre. Ici, il peut dorénavant leur demander de se battre, et peut également les améliorer via des totems. Armés de masses, puis d'armes à feu, les Mudokons deviennent alors de véritables machines à tuer, ce qui tue aussi la logique première qui voulait qu'il s'agisse d'une race pacifique, expliquant qu'ils aient été réduits en esclavage. Peu importe, demander à notre troupe d'aller trucider les Sligs, bras armés des Glukkons, sera toujours un plaisir. On s'adonnera donc avec joie aux plaisirs du génocide en mitraillant à l'aveugle le moindre ennemi. Et si notre petite armée privée n'est pas disponible on pourra toujours prendre possession des ennemis, tuer tout le monde puis faire exploser le corps du malheureux vaisseau. Le tout dans la joie et la bonne humeur ! Munch peut quant à lui commander aux Fuzzles, de petites créatures poilues qui s'attaquent en nombre aux géoliers afin de les bouffer.

Je le disais plus haut : l'aventure n'est pas difficile. Mais elle reste toutefois agréable à vivre. Les niveaux sont variés dans leur construction même si on ne fait qu'alterner entre les plaines et les usines. Sans être génial, le level-design reste honnête, et il est toujours bon de finir un jeu sans se prendre la tête. Le seul véritable défaut de "Munch's Oddyssee" reste donc son passage à la 3D qui n'apporte absolument rien d'utile, et qui rend certains passages honteusement chiants.

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Par Benben


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