L'an de grâce 2011 a vu renaître de ses cendres une légende du jeu vidéo, née en 1995 sur PlayStation, PC et Jaguar, j'ai nommé le bienheureux Rayman, crée par Michel Ancel. Fort de son succès dans les années 90, la série s'était vue gratifiée d'une suite en 1999 sur PlayStation, PlayStation 2 (Rayman Evolution), Dreamcast, Nintendo DS (Rayman DS), puis d'une autre en 2003, puis d'encore une autre en 2005. Mais depuis tout ce temps... Silence radio !

Heureusement, Ubisoft Montpellier n'a jamais abandonné la licence, et nous gratifie donc d'un nouveau volet, qui fait hommage à la saga, au genre plate-forme 2D, et même carrément au monde du jeu vidéo dans son ensemble (oui, n'ayons pas peur des mots). Après avoir passé pas mal d'heures à m'esquinter les doigts pour tenter de parfaire ma partie, je pense pouvoir vous emmener faire un tour d'horizon de ce petit bijou.

Faisant le pari risqué de faire un jeu "à l'ancienne", Ubisoft démontre pour une fois qu'elle n'est pas qu'une boite à blockbusters sans âme du jeu vidéo. En effet, Rayman Origins est un jeu de plates-formes en 2 dimensions. Certes, son gameplay a évolué depuis 1995, et les graphismes sont beaucoup plus fins qu'à l'époque, mais l'esprit des jeux de ce temps révolu est totalement présent dans cette production.

On ne s'attardera pas sur le scénario, qui est simple au possible et cousu de fil blanc (ce vilain de Polukus est réveillé par les ronflements de Rayman et de ses potes, pour se venger, il enferme des Electoons et envoie ses sbires mettre le dawa un peu partout...), mais plutôt sur l'ambiance générale du soft. L'une des grandes forces de ce jeu, est qu'il arrive à se renouveller sans cesse. D'une part grâce au gameplay qui s'élargit petit à petit au fur et à mesure que l'on apprend de nouveaux pouvoirs, ainsi qu'à la diversité (et à la beauté) des mondes que l'on visite.

Jouable en solo, ou à deux, préparez vous à une aventure d'une bonne grosse dizaine d'heures en ligne droite, et d'environ une trentaine si l'envie vous prend de refaire chaque niveau en récupérant les 350 Lums (Mario a ses pièces d'or, Sonic à ses anneaux...), en libérant tous les Electoons cachés, et en battant le contre-la-montre. Ajoutez à cela des niveaux bonus appelés "Coffrapattes" qui vous donneront sûrement envie d'égorger un châton pour vous passer les nerfs : ceux-ci vous proposent de poursuivre à toute vitesse un... coffre sur pattes à travers un niveau jonché de pièges. Ledit coffre contient une dent. Collectez 10 dents, et vous pourrez accéder à un niveau bonus ultime (la lande aux esprits frappés), qui lui, vous donnera carrément envie de vous défenestrer.

Artistiquement parlant, c'est LA réussite esthétique et visuelle de la fin 2011. Chaque niveau regorge de couleurs chatoyantes, et bénéficie d'effets spéciaux à la fois fluides et beaux. Les musiques sont toutes entraînantes, et se fondent avec une harmonie rarement atteinte avec les niveaux qui les illustrent. Enfin, l'animation et le design des personnages respectent l'humour inhérent à la série.

Je tiens toutefois à signaler qu'un bug vraiment génant est venu entacher mon expérience de jeu... Sur le niveau coffrapattes du Trésor des Pirates, l'écran s'obstinait à se centrer tout à coup sur le coffres, mettant mon personnage hors champs, ce qui a pour effet de causer une mort instantanée... Pwned. Ce n'est pas de la mauvaise foi de ma part, ce bug existe réellement et impacte visiblement de manière aléatoire les joueurs PS3 comme Xbox 360. A force de re⁹⁹-faire ce satané niveau, à un moment donné, le bug ne s'est pas déclenché, grand moment de gloire, allah wackbah et HARD-ROCK ALLELUYA !

Hormis cette mésaventure, Rayman Origins est un sans faute, prenant de bout en bout, dépaysant et entraînant, diverstissant et stressant. Disponible sur PS3, Xbox 360, et Wii (en émulation), bientôt sur PC (courant mars aux dernières nouvelles), et plus trop cher (aux alentours de 30€), c'est un très bon investissement, que je conseille à la fois aux fans de la première heure de la série, aux afficionados de plate-forme, et aux joueurs en recherche d'une aventure qui sort un peu des sentiers battus.

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